Homonculus sensitif (ou sensoriel)

Cet étrange petit bonhomme, Homonculus sensoriel, représente chaque partie du corps proportionnellement à la surface corticale qui lui est dévolue.

Homonculus sensoriel

C’est très parlant, les parties surdimensionnées correspondent à celles qui occupent le plus notre cerveau, au premier lieu notre bouche (parler, manger, sucer un stylo, embrasser…), nos mains (prendre un tas d’ustensiles, donner une poignée de main, saisir au clavier, se gratter, caresser …) et ainsi de suite.

Avec la méthode Feldenkrais, nous allons nous intéresser à la conscience de toutes ces parties de notre corps, mais nous nous intéresserons plus particulièrement à des zones peu développées dans notre conscience, notre colonne vertébrale, nos hanches, nos épaules. Pourquoi ? Parce que c’est là qu’il y a beaucoup à améliorer.

Notre corps en mouvement, c’est un travail d’équipe. Pour améliorer la performance de l’équipe, il faut améliorer les performances du maillon faible. Hors, nous avons tendance de centrer tous nos moyens sur ce qui marche déjà bien, la partie visible, souvent la partie distale (extrémité, bras, jambe),et négligeons les parties qui souvent limitent notre mouvement (les parties centrales ou proximales). Pour avoir une main efficace, il faut que le bras, l’épaule, le dos le soient, mais la consciencede notre épaule et de notre dos étant peu développée (comme le montre l’Homonculus), nous avons tendance à focaliser notre apprentissage sur la main ou le bras et à négliger l’épaule et le dos, qui sont pourtant essentiels à un mouvement efficace.

Bien sûr, chacun de nous a un homonculus sensoriel spécifique, correspondant à son histoire, à sa personnalité. Ainsi, j'imagine que s'il nous représentions l'homonculus sensoriel de Dominique Strauss Kahn (qui me paraît intéressant comme cas d'école ici, mais beaucoup d'autres hommes seraient à mon avis plus ou moins dans le même cas), le sexe aurait des proportions bien supérieures, sans rapport évidemment avec la vrai taille du sexe de chacun, il s'agit bien de l'espace dans le cortex associé à l'organe.